Le Manoir de Brocéliande

Un spectacle immersif écrit pour le Centre de l’Imaginaire Arthurien :  » La bague du Capitaine ».

Le concept de ce spectacle immersif a été initié par Bruno Sotty, le directeur du Centre de l’Imaginaire Arthurien. Écrit par Grégory Foucher et co-mis en scène par les deux hommes, Le Manoir de Brocélande II : La bague du Capitaine propose une exploration théâtrale et itinérante des recoins les plus sombres et mystérieux des légendes bretonnes.

 La pièce, d’une durée d’une heure, a été pensée pour un public restreint de 100 spectateurs. Guidés par des bougies, les participants circulent par petits groupes à l’intérieur du château de Comper, transformé pour l’occasion en un labyrinthe d’émotions et de récits.

L’objectif était de pousser l’expérience immersive à son paroxysme. En supprimant la parole entre les spectateurs, le silence devient un personnage à part entière, intensifiant l’écoute et l’implication sensorielle. Le spectacle plonge le public dans une atmosphère de solennité et d’étrangeté, inspirée de formes de théâtre immersif.


L’influence de Sleep No More

La mise en scène de ce projet s’inspire directement du célèbre spectacle immersif new-yorkais, Sleep No More. Le public y évolue masqué, le privant de la parole et le rendant spectateur d’états émotionnels purs plutôt que de dialogues.

De la même manière, l’expérience au château de Comper a été imaginée pour placer le spectateur au centre de l’action. Plutôt que d’utiliser des masques blancs, le concept a été adapté au lieu et au thème : les spectateurs, en tenant de petites bougies, se déplacent en silence dans l’obscurité. Ce dispositif simple crée une atmosphère de recueillement et de mystère, faisant de chaque visiteur un acteur de son propre voyage.

Mais si l’influence se trouve dans la forme, le contenu s’en distingue par son esthétique. Loin d’un dépouillement, le spectacle plonge les visiteurs dans l’univers sombre, mais aussi très riche, des légendes bretonnes. Chaque petit objet et chaque détail du décor sont des éléments tactiles qui nourrissent la fiction et permettent de s’immerger totalement dans un monde fantastique, vivant et foisonnant.


La production : Une écriture, une équipe et une mise en scène ambitieuse

L’écriture de la pièce a été entièrement réalisée par Grégory Foucher, qui a puisé dans les contes d’Anatole Le Braz et d’autres figures du folklore local. Ce travail minutieux de recherche et d’adaptation a permis d’assurer l’authenticité de l’œuvre et de la rendre fidèle au légendaire breton.

Pour donner vie à l’histoire, le projet a mobilisé une équipe de quinze comédiens. La mise en scène, réalisée à deux mains par Grégory Foucher et Bruno Sotty, est une proposition hybride qui mêle le jeu d’acteurs, l’art des marionnettes, du chant lyrique et même une partie équestre, faisant intervenir des personnages mythiques et rendant l’expérience encore plus unique.

Un long travail de repérage sur les lieux a été nécessaire, en étroite concertation avec l’équipe du château. D’ailleurs, la thématique et une partie des contes abordés ont été décidés conjointement avec le directeur, garantissant une adéquation parfaite avec l’esprit du lieu.

L’un des moments forts du spectacle est l’apparition d’un cimetière entier, d’où des revenants surgissent, créant une scène spectaculaire très attendue pendant la période d’Halloween. Cette approche artistique unique transforme la visite du château en une véritable expérience, où chaque spectateur est au cœur de l’action.

Photos de la page, Emilie Mery et Hervé Glot.